Le Phoenix est l’un des astronefs les plus importants dans l’histoire de la Fédération. En 2063, Zefram Cochrane effectue à son bord le premier vol supraluminique jamais réalisé par un être humain, ce qui attire l’attention des Vulcains et ouvre une ère nouvelle pour la Galaxie.
Cochrane achève son engin révolutionnaire en avril 2063, soit une dizaine d’années après la fin de la Troisième Guerre Mondiale, au fin fond du Montana, dans un ancien complexe de lancement de missiles autour duquel s’est établie une petite communauté dépenaillée.
Contrairement aux spationefs ultérieurs de la Fédération, le Phoenix est équipé de harnais de sécurité qui fixent les occupants à leur siège, il est impossible de s’y tenir debout.
Le vaisseau possède un intercooler et des versions primitives de systèmes que l’on retrouvera à bord des spationefs les plus modernes, y compris une chambre intermix, une conduite de plasma et un collecteur combustible. Toute avarie subie par le Phoenix est susceptible d’avoir des conséquences gravissimes. Que les valves d’accélération soient endommagées, et de dangereuses radiations thêta sont émises.
Cochrane assemble son Phoenix à l’intérieur d’un immense silo à missiles qui s’enfonce profondément dans le sol du Montana. Un escalier métallique permet de franchir la porte de béton qui couvre le silo. Cette porte s’ouvre non pas de l’intérieur du vaisseau, mais depuis la salle de contrôle. C’est cette salle que l’on atteint en premier lorsqu’on descend dans le silo. Celui-ci est équipé d’un ascenseur et de passerelles permettant aux techniciens d’accéder au vaisseau.
Une trentaine de mètres séparent la passerelle du bas de celle du haut. Au moment du décollage, des panneaux s’ouvrent pour permettre au vaisseau de prendre son essor dans l’atmosphère, puis dans l’espace intersidéral.
Après cela, Cochrane active le noyau de distorsion, puis les injecteurs de plasma. Comme pour les vaisseaux supraluminiques ultérieurs, la puissance et la cohérence du champ de distorsion ainsi que l’intégrité de la structure du bâtiment sont importants. Alors que le spationef approche de la vitesse de la lumière, sa coque se met à trembler violemment et un rugissement se fait entendre comme si le vaisseau se déplaçait dans l’atmosphère.
Bien que le Phoenix soit protégé par un champ d’intégrité structurelle et des amortisseurs inertiels ses occupants sont rejetés en arrière par la force de l’accélération lorsqu’il franchit le mur de la lumière. Propulsant le vaisseau au-delà de la vitesse de la lumière, les nacelles de distorsion jumelles produisent l’éclair d’énergie désormais familier.
Une fois la vitesse de croisière atteinte, les conditions de vol se font plus agréables, mais le Phoenix ne se maintient que quelques secondes à vitesse supraluminique.
Le 5 avril 2063 à environ 11h00 (heure locale du Montana), un astronef de reconnaissance vulcain le T’Plana-Hath traverse le système solaire, il n’a pas l’intention de s’intéresser à cette planète jugée par trop primitive.
C’est alors que la signature de distorsion provenant du vaisseau de Zefram Cochrane attire l’attention des vulcains. Ce hasard conduira à l’un des épisodes les plus marquants de l’histoire de l’Humanité : la première rencontre avec des extraterrestres.
Ce contact a pour conséquence non seulement l’expansion d’activité intersidérale du genre humain, mais aussi une ère de paix au cours de laquelle de grandes avancées seront effectuées dans les domaines scientifique, artistique et social.